• Gluten et aliments concentrés céréaliers

    Manger, bouger, la santé par la nourriture, quel aliment éviter ?

    Reparlons alimentation, côté médecine humaine déjà.

    Pour divers problèmes allergiques ou mettant en cause le système immunitaire, on accuse communément la génétique, personnellement après de nombreuses lectures, observations et expériences pour me faire une opinion, j'ai compris que la santé se trouve dans l'alimentation. Or, le "progrès" a fait en sorte de nous rendre dépendant d'une alimentation qui n'est pas adaptée à notre physiologie.

    Le mode de vie moderne, surcharge nos emplois du temps et rendent plus facile l'utilisation de produits rapides à préparer, pratiques à consommer, prenant peu de place, réputés complets...
    Alors certes on s'adapte, mais l'Evolution s'est faite sur des milliers voire millions d'années.

    Gluten et aliments concentrés céréaliers

    Que ça concerne nous-même ou nos animaux domestiques, l'alimentation imposée n'est pas celle que l'Evolution a rendu optimale en adaptant la mécanique digestive, les enzymes endogènes (fabriquées par notre organisme) et les flores commensales (enzymes exogènes= de sources extérieures).
     
    Personnellement, je suis attentive à me nourrir d'aliment que mon corps est capable de digérer naturellement sans contrainte (biodisponibles), et qu'il peut assimiler sans devoir sortir toute une batterie de cascades enzymatiques issues d'un forçage de l'organisme pas seulement pour tenter de se nourrir mais aussi pour se débarrasser de substances indésirables (toxines). Je ne consomme pas les produits laitiers, ni de gluten. J'évite ainsi à mes émonctoires d'être surchargés de toxines dont il aurait eu peine à se débarrasser.

    Parlons gluten.

    Pourquoi mange-ton du gluten ? Parce que grâce aux longues liaisons entre les protéines, il se crée une élasticité et une extensibilité des pâtes à base de blé (et assimilés) permettant un meilleur volume des produits ce qui rend service à l'industrie agro-alimentaire, et oui, il est bien plus rentable de vendre un pain, bien gonflé et bien lourd, plutôt qu'un pain raplapla et léger.
    Le gluten est utilisé notamment pour la panification, le blé "ancestral" a été largement modifié, par simple sélection naturelle d'années en années pour obtenir un blé toujours plus riche en gluten. Il a même été créé de toute pièce un hybride du blé et de seigle,encore plus riche en gluten, le triticale.
    Mais pourquoi en trouve-t-on dans quasi tous les aliments prêts à l'emploi ? Toujours pour une raison économique, on peut ainsi augmenter les volumes des préparations, y apporter une consistance plus dense également, le tout à moindre coût. Une dépendance ?

    On en revient au cas du cheval, je reste persuadée que donner en masse des céréales concentrées (notamment du blé ou assimilés) à un équidé n'est qu'une solution de substitution (de facilité ?) qui ne correspond pas à ce qu'un cheval doit consommer. La tradition est restée figée à l'époque du cheval de guerre pour lesquels l'aliment devait prendre peu de place pour des raisons qu'on imagine bien alors, mais dont la nécessité n'a plus lieu d'être de nos jours. Un peu comme si on se nourrissait de pilules contenant juste les nutriments nécessaires au fonctionnement de notre organisme, je pense que nombreux seraient frustrés,et de plus à la longue des carences apparaîtraient.

    Tolérance, intolérance ?

    Comment penser que le système digestif d'un herbivore ainsi que celui d'un être humain est adapté à digérer des céréales qui en plus ont été modifiées par sélection de l'homme ?
    Je n'ai pas trouvé (encore) d'études scientifiques spécifiques aux chevaux mais il semble que le bon sens suffise pour s'apercevoir que l'on veut peut-être se substituer à la nature mais qu'on favorise le côté pratique, négligeant certains aspects pouvant causer du tort à l'être vivant concerné. Sinon pourquoi chez l'homme toutes ses fameuses maladies nouvelles ? (alzheimer, cancers, Parkinson, SEP*...) Ne sont-elles pas liées au mode de vie et à l'alimentation (pas seulement au gluten évidemment) ? Permettez-moi d'en douter sérieusement.
    Il est reconnu que l'intolérance au gluten, la maladie cœliaque, l'eczéma, la maladie de Crohn, les allergies diverses.... sont fortement liées à l'alimentation (d'autres causes étant possibles). Quand on parle des maladies liées au gluten, on parle d'intolérance...

    Si on parle "d'intolérance" le mot n'est pas choisi pour rien, je pense que nous sommes tous inadaptés à consommer du gluten, certaines personnes sont donc tolérantes. Si on regarde la définition du mot «tolérance» (dans son sens le plus général, la tolérance, du latin tolerare, désigne la capacité à accepter ce que l'on désapprouve, c'est-à-dire ce que l'on devrait normalement refuser.) on s'aperçoit que tolérer ne veut pas dire que c'est bon.

    On se rend compte que selon les traditions alimentaires du lieu de vie les affections existent ou non, on a tous entendu parler du régime crétois par exemple. Les habitudes culinaires influent sur la santé d'une population. 

    Adaptabilité ?
    Il est possible de transposer le problème humain au problème équin ainsi qu'aux autres animaux domestiques, le principe est identique. On assiste à de plus en plus de cas de maladies chez les animaux de compagnie (cancer, diabète, obésité, allergies...), pas chez les animaux libres. 

    A l'échelle de leur apparition sous la forme où on les connaît aujourd'hui, les chevaux ne sont pas domestiqués depuis assez longtemps pour que l'évolution ait pu adapter leur physiologie à la vie sédentaire qu'on leur impose. Rien que le fonctionnement continu de leur système digestif nous le prouve, (la digestion) ils ne sont pas conçus pour consommer 3 repas par jour (dans le meilleur des cas) avec un apport de fibres limité (foin, paille). 

    Gluten et aliments concentrés céréaliers

     

    Le gluten ?
    Il y a beaucoup d'articles sur les céréales destinées à l'alimentation
    équine. Je les trouve incomplets et surtout ciblés sur le blé et notamment l'amidon oubliant le principal : le gluten. L'amidon est un glucide, le gluten est une protéine, la différence est évidente.

    Le gluten contient en effet un peu d'amidon mais le plus ennuyeux dans sa composition est la présence des gliadines et glutélines qui forment une sorte de colle, insolubles sauf dans l'alcool (le mot gluten tire son origine du latin gluten : colle, gomme). Elles finissent par tapisser la paroi intestinale causant une malabsorption des nutriments et une inflammation des tissus.
    Même sans étude pointilleuse sur le sujet on ne peut nier que la majorité des décès prématurés de chevaux et des problèmes de santé est liée au système digestif et particulièrement à l'intestin (coliques, fourbures, bouchons, diarrhées...).  

    Gluten et aliments concentrés céréaliers

    Les tests et études sont financés par l’industrie céréalière et agro-alimentaire qui
    ne peut avouer les effets néfastes... 

    source :http://www.lanutrition.fr/les-news/comment-les-cerealiers-tentent-denrayer-la-vogue-du-sans-gluten.html et les tables de l'INRA ou autres ont été établies sur le principe de l'engraissement des animaux destinés à la consommation, des animaux d'élevage, dont le sort prévu n'accorde finalement que peu d'intérêt à la recherche d'une alimentation leur permettant une longue vie et en santé. (pauvre viande sur pattes :/)
    Les chevaux destinés aux carrières sportives ont aussi droit à leurs «régimes» personnalisés qui prennent en compte le besoin à l'instant T en prévision d'un effort plus intensif à leur entraînement habituel (épreuves, concours, courses) Comment leur flore digestive aurait-elle le temps de s'adapter à une soudaine ration plus riche et plus volumineuse ?
    J'éviterai d'évoquer ici les injections de solutions «vitaminées» à haut niveau...


    Toutes les céréales ou presque contiennent
    un gluten qui leur est propre (on connaît le moyen mnémotechnique SABOT pour Seigle, Avoine, Blé, Orge et Triticale). Ces différents glutens ont des propriétés différentes et n'ont pas tous le même impact sur le tube digestif. 

    Etudes chez l'homme :

    « Tous les glutens ne participent pas aux maladies dites « intolérances au gluten ». En effet, il est des prolamines et des glutélines accusées avec forces preuves à l'appui :
    - les gluténines (glutélines) et gliadines (prolamines) du blé et céréales assimilées (épeautres, amidonnier, Kamut(R
    ) ou blé Khorasan, triticale)
    -les glutélines et sécalines (prolamines) du seigle -les glutélines et hordéines (prolamines) de l'orge.
    Ce sont ces glutens là que l'on vise aujourd'hui communément : est «gluten » aujourd'hui, dans le commerce notamment, la protéine qui ressemble aux gliadines ou gluténines du blé et assimilés. Il est d'autres glutens disculpés sans l'ombre d'un doute : il s'agit de ceux du riz, du maïs, du teff,
    du sorgho et du millet. Ces céréales sont en conséquences baptisées « sans gluten », au sens strict de « gluten qui ressemble à celui du blé et assimilés »

    source :http://makanaibio.com/2011/10/lavoine-et-lintolerance-au-gluten-ennemie-ou-amie.html

    L'avoine quant à elle, a un statut particulier. Il est différent selon où l'on se trouve les études ayant donné lieu à des contradictions (%age moindre de coeliaques touchés, fortes probabilité de contamination des cultures par blé seigle ou orge, cas d'intolérances à l'avoine elle-même). En Europe on la considère comme contenant du gluten alors qu'aux Etats-Unis et au Canada on en trouve « garantie sans gluten ».
    sources: http://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJM199510193331602 , http://ec.europa.eu/food/fs/ifsi/eupositions/ccnfsdu/archives/ccnfsdu_ecc_step6_2005_ec-comments_fr.pdf , http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1365-2036.2006.02908.x/abstract ,



    Gluten et aliments concentrés céréaliersTout ceci est applicable aux
    équidés, d'autant plusGluten et aliments concentrés céréaliers que la plupart
    vivent enfermés avec peu de mobilité contrairement aux besoins de leur fonctionnement global et bien sûr alimentaires et digestifs. On leur donne des aliments concentrés à base de céréales, de mélasse, contenant trop d'amidon, du gluten, des sucres...


    Et l'amidon alors ?
    L'amidon est un tout autre problème, ce n'est pas une protéine,
    contrairement aux glutens. Néanmoins le pain est l'exemple même de la chose à éviter à mon sens car il contient à la fois gluten et amidon.

    L'amidon est un sucre, une combinaison de chaînes glucidiques. Un sucre complexe qui pourtant ne sera plus qu'un sucre simple après mastication. En effet l'enzyme contenue dans la salive (amylase) découpe les molécules d'amidon en molécules de glucose (pour faire simple, d'autres amylases intervenant durant le trajet digestif). Il est ajouté souvent sous forme de mélasse afin de rendre plus appétant.

    Gluten et aliments concentrés céréaliers


     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Ainsi se pose le problème d'un apport trop riche en sucres à l'origine de maux chez le cheval ( syndrome métabolique équin, insulino-résistance, pourriture des fourchettes, fourbures...). On en revient à l'alimentation concentrée qui n'a pour avantage que le côté pratique pour son soigneur. Je préfère la moindre contrainte de faire germer mon orge s'il s'avère nécessaire de nourrir en plus du foin. (article : orge germée)

    Schématiquement voici comment est réduit l'amidon en un sucre simple, le glucose, sous l'action des amylases au cours de la digestion.

     

    Schématiquement voici comment est réduit l'amidon en un sucre simple, le glucose, sous l'action des amylases au cours de la digestion.

     Les allergies, dermites, gales de boue, emphysèmes et autres phénomènes sont liés également à cette alimentation, à la surcharge des émonctoires due aux déchets digestifs, au manque de mouvement dont sont victimes nombres de chevaux domestiques. Encore une fois, le côté génétique est remis en doute, il semble plutôt que ce caractère qu'on juge héréditaire ne vient que du fait que le poulain vivra une partie de sa vie et pas des moindres (la gestation, l'allaitement et le sevrage !) dans les mêmes conditions qui auront vraisemblablement rendus sa mère malade. Evidemment les glutens et l'amidon (et autres glucides en excès) ne peuvent être seuls responsables de tous les maux, mais ils y participent grandement. Le cheval étant un animal très sensible on sait que la part psychique est à prendre en compte, mais pas séparément. Des carences minérales sont également à mettre en cause, l'équilibre énergétique, l'état des émonctoires... mais ce n'était pas le sujet ici. On y reviendra … ;)


    Sources :
    http://makanaibio.com/2011/10/lavoine-et-lintolerance-au-gluten-ennemie-ou-amie.html
    http://www.intolerancegluten.com/intolerance_au_gluten.html
    http://www.haras-nationaux.fr/information/accueil-equipaedia/maladies/maladies-non-infectieuses/origines-des-coliques.html?type=98
    http://oatao.univ-toulouse.fr/8648/1/cerdan_8648.pdf
    http://physiologie.envt.fr/spip/IMG/pdf/Phys_digest_6.pdf
    http://physiologie.envt.fr/spip/IMG/pdf/Phys_digest_13.pd
    fhttp://www.google.fr/imgres?imgurl=http://www.hominides.com/data/images/illus/evolution/evolution-de-l-homme1.jpg&imgrefurl=http://www.hominides.com/html/theories/evolution-de-l-homme-representation-dessin.php&h=313&w=468&tbnid=ZLQ0aJBehYJEAM:&zoom=1&tbnh=91&tbnw=136&usg=__y3VVV6zcK7ct8fjUSaGUVC7Kpc0=&docid=Ip7nScgyltmaPM&sa=X&ei=g5diVOauNYvXPOadgcgO&ved=0CCMQ9QEwAA&dur=1229

     

     

     

     


  • Commentaires

    1
    Lundi 5 Décembre 2016 à 20:24

    Comment aider le cheval qui a impeut trop de poids.

    je voudrais conprendre de quoi il s'ajit dans qu'elle centre équestre il est

    et dans qu'elle payssmile

                                                                                                       Anna 

     

                                                                                                        

     

    2
    Jeudi 12 Janvier 2017 à 11:08

    difficile de répondre avec si peu de détail :/ 
    généralement la priorité est d'alimenter à volonté en foin (en filets) et d'apporter des minéraux et vitamines pour compléter les apports du foin éviter toute herbe rase et courte.

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